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SILENCE…. JE MANAGE !

Le silence est un outil puissant à utiliser en management (mais aussi dans le commerce). Il est essentiel pour le collaborateur mais encore faut-il que le manager accepte cet espace comme une opportunité de dialogue interne pour son interlocuteur et non comme un vide à combler par des paroles.

le pouvoir du silence en management


Pythagore est bien connu de tous les élèves pour son fameux théorème. Il est moins connu pour la haute valeur qu’il accordait au silence. Il éduquait ses élèves en leur demandant un silence de cinq ans, "estimant que c'est une maîtrise plus difficile que de maîtriser sa langue".


Dans nos sociétés contemporaines, le silence est vu comme quelque chose de négatif. Il évoque la solitude et le vide. Il inspire aussi l’anormal, la peur, on parle d’un « silence de mort » et nous pouvons être mal à l’aise face à une personne ou une situation silencieuse. Pour preuve, nous nous équipons d’écouteurs dès que nous nous retrouvons seuls, dans les transports, quand nous faisons du sport et nous sommes constamment abreuvés d’informations, de musiques, de bruits tout au long de la journée. Il en va de même lorsque nous rencontrons un collègue ou une connaissance. Nous choisissons d’entamer une discussion plutôt que de rester silencieux même si nous n’avons rien à dire et rappelons-nous des derniers repas passés en famille. Si un silence s’installe, un malaise alarmant nous incite à parler ou poser la question « qu’est-ce qui se passe, tu ne vas pas bien ? tu ne dis rien ? ».


Le silence a mauvaise réputation et paradoxalement, il est aussi synonyme de paix, de calme et de sérénité. « Nous savons que le silence nous rend plus lucide, plus serein, plus positif », explique Tal Dotan Ben-Soussan, directrice du laboratoire de la fondation Paoletti. Le silence fait entièrement parti de la communication au même titre que la parole, les gestes ou les attitudes. Il est indispensable pour écouter l’autre, mais aussi pour s’écouter. Ce constat est rejoint par Christine Salvador, psychologue et thérapeute qui indique que


« l’écoute passe par le silence qui permet la disponibilité de l’esprit et engendre la qualité de la présence. Le silence ce n’est ni le vide, ni le néant, mais une forme d’engagement et d’échange ».

L’écoute passe donc par le silence et comme l’explique le coach Alain Cardon : « l’écoute, au 1er degré c’est savoir se taire ». En effet, le silence est le prolongement du questionnement qui permet au collaborateur de puiser au plus profond de lui des ressources cachées ou éloignées de ses premiers raisonnements. Ce vide ne doit pas être comblé par les paroles du manager, mais au contraire, il doit être laissé libre afin que les pensées, les interrogations et les réflexions du collaborateur s’expriment dans un dialogue intérieur pour faire émerger des options jusque-là non perçues. Une question puissante peut faire « flop » si elle n’est pas suivie d’un moment de silence et un échange Manager/Collaborateur peut ne pas être optimale si le manager ne laisse pas suffisamment de temps de réflexion à son interlocuteur.


Nous devons en tant que manager, laisser ce temps de réflexion nécessaire. Soyons attentifs la prochaine fois que nous voyons notre interlocuteur silencieux, regarder en haut, en bas, se gratter la tête après une question. Essayons d’imaginer de nombreux « petits êtres » courir dans tous les sens dans sa tête, recherchant les réponses enfouies aux confins de son cerveau et discutant entre eux des options trouvées. Il serait dommage de les déranger.

« C’est dans le silence que l’on entend les plus grandes vérités » disait le Dalaï Lama.

Alors chut…Silence, je manage !


Grégory

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